Principe
Comment proposer à nos chiens d’utiliser leur nez pour retrouver de bonnes choses à déguster, cachées (dans une boîte, sous un pot de yaourt,…). La recherche de nourriture faisant partie des réflexes de base de survie, tous les chiens ont ce talent inné.
Matériel
- Des friandises appréciées de notre chien,
- Des pots de yaourt ou tout autre contenant.
Description et évolution
Etape 1 : un seul bonbon mais pas trop petit, à la vue du chien, placé sous un pot de yaourt. On commence dans une pièce calme de la maison (dans laquelle il se sent à l’aise). On peut également percer de petits trous dans le fond du pot pour que les odeurs soient plus facilement perceptibles.
Etape 2 : un seul bonbon de même taille qu’à l’étape 1, à la vue du chien, placé sous un pot de yaourt, à ± 20 cm d’un second pot de yaourt (sous lequel on ne place pas de bonbon).
Etape 3 : un seul bonbon de même taille qu’à l’étape 1 et 2, en dehors de la vue du chien, placé sous un pot de yaourt, à ± 20 cm d’un second pot de yaourt (sous lequel on ne place pas de bonbon). Il est important d’ajouter une seule difficulté à la fois : soit la taille du bonbon, soit le nombre de pots, soit la nature du contenant, soit l’environnement (calme, bruyant, distrayant,…), soit à la vue ou hors de la vue du chien. Un seul paramètre change entre deux étapes de l’exercice.
Etape 4 : un bonbon de petite taille, en dehors de la vue du chien, avec 2 pots de yaourt.
Etape 5 : un bonbon de petite taille, en dehors de la vue du chien, avec 3 pots de yaourt.
Vidéo: fromage caché avec 3 pots
Vidéo: fromage caché avec 3 pots yaourt
Etape 6 : un bonbon de petite taille, de nouveau à la vue du chien, placé sous un Tupperware, à ± 20 cm d’un Tupperware (sous lequel on ne place pas de bonbon).
Lorsqu’un nouveau paramètre induit une grande difficulté (changement de contenant par exemple), on peut diminuer le niveau de difficulté de l’un des autres paramètres (de nouveau à vue ou réduire le nombre de contenants par exemple).
Etapes suivantes : on continue à proposer des recherches de plus en plus difficiles, en ne modifiant qu’un paramètre à la fois :
- après le travail à la maison, on peut s’attaquer au travail à l’extérieur, où les distractions seront plus nombreuses,
- on peut jouer sur la distance entre les contenants.
Seau en métal:
Vidéo: fromage sous un seau en métal
Dans le jardin:
Vidéo: à courte distance
Vidéo: distance plus grande
Vidéo: dans la pelouse
Vidéo: caché derrière une lavande
Vidéo: caché derrière un buisson
L’apprentissage sans pression
Il est possible que notre chien fasse une pause : il sort simplement de la zone de jeu, et s’en va vaquer à d’autres occupations ou va simplement se reposer. Il est inutile d’insister et de l’obliger à continuer l’exercice. Si nous forçons notre chien, ce n’est plus un jeu mais cela devient une obligation qui ne lui laissera pas forcément un bon souvenir.
Le travail d’olfaction demande beaucoup de concentration. Les débutants ont besoin de temps pour développer leurs capacités au fur et à mesure. Et n’oublions pas que l’apprentissage se déroule de manière optimale lorsque le chien n’est pas stressé et donc n’est pas mis sous pression.
Dans le même ordre d’idée, il est inutile de « motiver » notre chien en lui répétant la demande (« cherche » par exemple). Pendant que notre chien est concentré sur chacun des bonbons à retrouver, il utilise principalement sa vue et son odorat. Des répétitions de « cherche », « cherche », « cherche » le distraient et submergent ses oreilles et son cerveau d’informations inutiles. Ce n’est que de la distraction, pas de la motivation.
Il est inutile de les aider, par exemple, en indiquant du doigt le bon contenant ou en le soulevant pour livrer le bonbon. Le jeu consiste à ce que nos chiens développent leurs compétences olfactives et leur débrouillardise, ce n’est pas un jeu de rapidité ou de performance. Lorsque notre chien s’arrête de chercher, le jeu est terminé soit temporairement parce que quelques instants de repos lui suffiront, soit définitivement selon notre chien. Respectons son rythme d’apprentissage.
Respectons également son rythme de récupération : un week-end chargé induit un besoin de repos plus important. L’idéal est alors de proposer à notre chien un jeu de recherche plus facile : quelques bonbons éparpillés, sans les cacher, à la maison ou dans la pelouse feront très bien l’affaire (voir « les jeux de recherche de bonbons »).
Ceux qui ne gèrent pas
Si notre chien n’est pas intéressé par ce jeu, une question s’impose : aime-t-il les friandises que nous lui proposons ? A nous de lui proposer des bonbons à la hauteur de ses attentes.
Si notre chien aime ces friandises mais qu’il ne s’intéresse pas à la recherche, c’est sans doute parce que c’est trop difficile pour lui (physiquement si notre chien est vieux, malade ou blessé / émotionnellement si notre chien n’est pas à l’aise dans l’environnement par exemple / si nous avons zappé des étapes dans la progression de l’apprentissage).
Certains chiens pourraient également accepter le jeu avec certains contenants mais pas avec d’autres : un contenant en métal peut être bruyant, et donc apeurant ; un contenant trop lourd à renverser peut être décourageant. A nous de leur proposer un jeu à la hauteur de leurs capacités physiques et/ou émotionnelles.
Certains chiens ne partagent pas volontiers leur nourriture. Il est impératif de proposer à ces chiens de participer seuls. A nous de proposer un jeu adapté aux capacités sociales de notre chien.
D’autres sont « obsédés » par certains objets, comme un bidon en plastique, un cône ou tout autre contenant que nous pourrions utiliser. Pour ces chiens, il est important de ne pas disposer d’objets « trop intéressants ». Ils accorderont toute leur attention aux contenants, et pas au bonbon caché.
A RETENIR
- Tous les chiens ont ce talent ;
- Proposer des friandises appréciées de notre chien ;
- Augmenter la difficulté, paramètre par paramètre ;
- Proposer un apprentissage sans pression ;
- Proposer un jeu adapté aux besoins, aux attentes et aux capacités de notre chien.